C’est un dimanche matin de novembre 2014 un peu frisquet que nous débarquons finalement à l’aéroport de Porto (nuit à l’hôtel ultra courte, vol à 6h du matin à Mulhouse, arrivée à 7h30 à Porto, ça pique les yeux). Après avoir récupéré nos bagages, pris le métro jusqu’au centre de Porto, fait la connaissance du charmant propriétaire de notre appartement et laissé nos valises, nous partons déjà à la découverte de la ville. Et comme nous sommes proches du fleuve Douro et en plein coeur de ce quartier, c’est donc par le quartier de la Ribeira que nous commençons notre promenade.
En ce dimanche, les rues et ruelles du quartier sont quasi désertes. Aucune boutique n’est ouverte. De toutes façons, nous ne les voyons même pas, elles se cachent derrière les lourdes portes en bois de maisons comme les autres, sans signes distinctifs. Ce n’est que le lendemain, quand ces portes seront ouvertes, que les petites échoppes apparaitront, et avec elles toute la vie du quartier. En attendant, nous nous promenons dans les petites rues en pente, sinueuses, entre les façades étroites, colorées et décrépies des maisons. C’est calme. A l’abandon dirait-on.
Les quais de la Ribeira
C’est en arrivant sur les quais que l’on se rend compte des changements qui s’opèrent dans le quartier. La Ribeira est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996. Elle attire de nombreux visiteurs et cela profite à l’environnement. Sur les quais (Praça da Ribeira, Cais da Ribeiras, Cais da Estiva), de gros travaux de rénovation sont en cours. Les maisons sont pimpantes avec leur façades rénovées et leurs céramiques de couleurs, il y a de l’animation, de nombreux bars et restaurants et quelques camelots vendaient des souvenirs (seulement le dimanche). Au loin, un musicien joue du saxophone. Le soleil est apparu dans le ciel, et tout cela prend un petit air estival. C’est très sympa.
A quai, sur le Douro, quelques barcos rabelos, ces bateaux qui servaient autrefois à l’acheminement du vin de Porto depuis les vignobles jusqu’aux chais, sommeillent. Certains ont été restaurés et transportent aujourd’hui les touristes pour une croisière sur le fleuve. Au loin, la silhouette métallique du Ponte Dom Luis I relie élégamment les 2 rives.
Après avoir passé un long moment à déambuler sur les quais, nous nous arrêtons à l’une des nombreuses terrasses de bar. Une première bière portuguaise, un premier snack (un genre de croque monsieur amélioré arrosé de sauce tomate), un café bien serré, le tout au soleil. Rien de mieux pour bien démarrer ces quelques jours. Après cette pause bienvenue et une petite croisière touristique sur le Douro, histoire de se reposer un peu, nous repartons à la découverte du quartier, mais cette fois par les petites ruelles qui grimpent à flanc de collines au dessus des quais.
Dans les ruelles de la Ribeira
Le quartier est un labyrinthe de ruelles escarpées, d’escaliers, de maisons abandonnées, d’autres rénovées, toutes étroites et hautes, de façades colorées, de petits balcons, de pavés rendus glissants par les averses. Du linge pend aux fenêtres, les céramiques ornent les façades, on se prend à chercher les fresques d’azulejos. Au détour d’un chemin, une petite fontaine, une petite place, une cour ou une chouette vue sur les toits du quartier ou sur Villa Nova de Gaia de l’autre côté du Douro.
Tout en haut, on arrive devant la cathédrale de Porto, la fameuse Sé (dont il ne faut pas manquer la visite) pour apprécier la vue depuis l’esplanade qui s’étend à ses pieds (mais ceci est une autre histoire). Nous sommes arrivés à la limite entre le quartier de la Ribeira et le centre ville historique de Porto.
Pour les plus réticents à l’idée de grimper toutes ces pentes, il y a un funiculaire qui part du pied du Ponte Dom Luis, côté Ribeira, et vous emmène en quelques minutes et 2,5€, au niveau du tablier supérieur du pont.
Et de nuit ?
Le soir, c’est sur les quais de la Ribeira qu’il faut venir diner, dans l’un des nombreux restaurants du secteur. Et en profiter, la nuit tombée, pour admirer les lumières de Villa Nova de Gaia de l’autre côté, et ses enseignes des grandes familles du Porto.
Laisser un commentaire